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Populistiquement politique

17 octobre 2013

Front National : "Il y a un risque (le mépris)

"Il y a un risque, le mépris", tel est le titre d'une entêtante chanson du groupe Indochine, sortie en 1987, et aussitôt tombée dans l''oubli absolu.

Pourtant, à y réécouter son intro au vieux synthé dans un style très… eightie's façon Casimir et son gimmick de parole "hiyeah hiyeay hiyeay hiyeah hiyeah hiyeaah oooh hiiiyeaaa ooooh", nous ne sommes pas très loin de l'effet que me fait le discours des "anti front-national".

Il me fait bien marrer.

 

Je me suis ce soir retrouvé face à un mec, gay précisons-le, affichant un mépris évident envers tous les gens à qui viendraient la vague idée de voter Front National.

Vous savez, ce sont ces mêmes gens qui vous diront, le jour où vous vous serez fait dépouillé par de la racaille : "C'est dégueulasse ce qu'ils t'ont fait… On a un vrai problème en France, on a ghettoiser une partie de la population, on l'a parqué dans d'immondes barres HLM, on la stigmatise à longueur de JT, on leur propose des chaises d'école en 'classe éco' et on leur refuse tout accès à l'emploi, il ne faut pas s'étonner de ce qu'ils deviennent, ce sont les victimes d'une société profondément discriminante"

 

Le Français avec le gène du raciste inscrit dans le code génétique… ça vous dit quelque chose ? Si si, j'en ai fait mon cheval de bataille…

Bref, je raccourcis : le blanc est un raciste et le français est un ignoble colonialiste.

Il a été raciste, et il l'est resté, sauf les démagos, évidemment, eux, c'est une "race à part"… Ils sont au dessus de nous, bien au-dessus.

Moi qui persiste et signe à dire que le racisme n'est pas la distinction des races mais leur hiérarchisation ; de là à dire que les démagos bien-pensants sont les rois de la malhonnêteté intellectuelle…

Donc non, soyons bien d'accord avec eux, il n'y a pas de races, il y a juste des gens qui ont raison et d'autres tort. C'est une question d'évolution des mentalités, c'est tout.

(Eux, ils ont raison, par définition. Merde maintenant que j'y vient… Ca me rappelle quelque chose… Dites-mois si je me trompe : une des idées du colonialisme, c'était de propager ses idées et sa vision du monde à des populations qu'on jugeait sous-évoluées, sous-éduquées, non ? Mais alors, la bien-pensance et  la promotion de la pensée unique… Tirerait-elle son origine des même motivations qui ont poussé le blanc à la colonisation ?

Bref, je digresse…. et je ne voudrais sûrement pas mettre en doute l'honnêteté intellectuelle de certains de mes concitoyens, de mes très concitoyens.)

 

Revenons-en à cet homme…

Mais mon bon Monsieur, êtes vous bien aussi con  que vous en avez l'air ? Bien possible.

Sortez de votre appartement, sortez de votre quartier, sortez de Paris, et allez les rencontrer, ces électeurs du Front National, ces abrutis comme vous le dites si bien.

Allez à leur rencontre, dans les provinces, dans les campagnes, dans leur maisons.

Allez leur parler, vivez leur quotidien, et vous comprendrez peut-être. Je dis bien peut-être, ce n'est pas la bonne foi qui vous caractérise…On vote Front National par ce qu'on craint pour son avenir.

On vote Front National parce qu'on ne sait pas vers où se tourner.

On vote Front National par ras-le-bol.

On vote Front National comme on voterait pour n'importe qui : sans vraiment connaître la portée du programme du parti.

On vote Front National par désillusion.

On vote Front National parce qu'on ne se sent plus à sa place.

On vote avant tout Front National pour ce qu'on a le sentiment d'en avoir besoin.

On vote Front National parce qu'on est libre de voter pour qui l'on veut.

 

On ne vote pas Front National par pure racisme primaire, du moins pas tous, soyons honnête, il y a des cons partout, même au Front National, même au PS, même à l'UMP, même chez les anti-capitaliste.

Quand on vote Front National, nous ne sommes pas forcément racistes, antisémites, homophobes.

 

Et il suffit de lire dans les lignes de l'histoire politique pour s'en rendre compte.

Le vote Front National est indissociable, et l'a toujours été, du vote ouvrier.

Les ouvriers, vous savez, qui au gré du vent, de la croissance et des crises, penche tantôt à l'extrême droite, tantôt à l'être-gauche.

A t-on déjà accuser les électeurs d'extrême gauche et des partis ouvriers d'être xénophobe. Non, Jamais.

Et pourtant, ces ouvriers sont restés les mêmes. 

Le Front National est porté par un vote populaire, parce qu'il est justement populiste, comme le sont les discours de l'ultra-gauche.

 

En insultant les électeurs du Front National, vous vous engagez ouvertement dans le mépris des classes ouvrières, populaires, étendues depuis à la classe moyenne, crise mondiale oblige.

 

Le Front National monte, et ce n'est pas en insultant ses électeurs qu'on inversera la tendance, bien au contraire.

Le problème, ce n'est sûrement pas les électeurs du Front National, ce n'est pas le programme du Front National, ce n'est pas vraiment le Front National lui même non plus.

Le problème, c'est qu'il séduit. C'est sur ce point qu'il faudrait s'interroger. 

Alors cessez d'insulter les électeurs du Front National, parlez-leur, vous vous trouverez bien plus de point commun que vous ne l'imaginez, et dans bien d'entre eux, vous y trouverez une humanité dont vous auriez toutes les raisons de complexer.

 

"hiyeah hiyeay hiyeay hiyeah hiyeah hiyeaah oooh hiiiyeaaa ooooh"

 

 

Yoann M.

 

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17 octobre 2013

JE SUIS TRANSPHOBE, ET JE L'ASSUME.

" La transphobie est l'aversion envers le transsexualisme et envers les personnes transsexuelles ou transgenre relative à leur identité sexuelle."

 

A défaut de trouver le terme dans le Petit Larousse, voilà la définition qui nous est donné de la transphobie par le Grand Wikipédia.

 

Petit retour sur une réaction démesurée. 

Moi et d'autres s'étonnions de l'incroyable métamorphose opérée par un homme biologiquement né femme*, quand un ami nous taxe alors de transphobie.

Ainsi, s'interroger et se surprendre d'une telle réussite serait une offense faite à tous les transsexuels… Pourquoi pas. Nous ne sommes pas à une aberration prêt de la part des extrémistes de la pensée unique. 

 

A ce train-ci, autant ne plus parler des transsexuels, puisque s'il faut aborder le sujet avec d'aussi restreintes possibilités de pistes de parole, nous aurions bien vite fait d'être catégoriser de transphobe au premier mot de travers.

Mais où se trouve vraiment la discrimination là-dedans ?

 

Il est aberrant de sans cesse devoir prouver et démontrer ce que nous ne sommes pas.

Pour les anti-racistes primaires, et par extension les droit-de-l'hommistes,  le blanc est par définition raciste ; ba oui, voyez-vous, l'esclavage, la ségrégation, le colonialisme, le troisième Reich**… L'histoire a installé le blanc dans le fauteuil du raciste. Un fardeau et une présomption de culpabilité qui lui collera aux basques pendant encore un long moment, et dont il devra à tout jamais payer le prix et essayer de se libérer.

 

Mais pourquoi s'arrêter là ? 

Demander au blanc de prouver qu'il n'est pas raciste ne suffit pas.

Demandons alors à l'hétérosexuel de prouver qu'il n'est pas homophobe. "Comment ??! Il est contre le mariage gay ?! Jetez-le aux chiens ! Oui, là bas, avec tous les homohobes et les cathos intégristes !"

Demandons maintenant au non transsexuel de prouver qu'il n'est pas transphobe. "Comment ?? Il a osé se demander si un tel était trans ?! Jetez-le aux chiens, avec les transphobes, les homophobes, et les cathos intégristes !"

Bon, il en reste ?

 

Plus sérieusement, je ne sais même pas par où commencer et où finir. 

Dans notre société où libertés et idéologies liberticides coexistent sans cohabiter (dans une harmonie toute relative), toute parole peut donc nous être renvoyée en pleine gueule comme un aveu de culpabilité. Coupable d'être raciste, homophobe, transphobe…

Discuter n'est plus permis, se poser des questions non plus… Que nous reste-il ?

 

Ma conclusion confirmera donc mon préjugé sur les bien-pensants de mon pays : à force de vouloir aimer tout le monde, on finit par haïr tout le monde.

Mais regardez-vous donc en face…

 

 

Yoann.

 

 

* "FTM", Female To Male comme on dit dans le jargon.

** Inutile même de s'étendre sur l'amalgame racisme / antisémitisme… On remercieras au Passage Hitler et Arthur de Gobineau, entre autres.

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